Fondées en 1986 à Paris, aujourd'hui disparues, les Éditions du Porte-Glaive étaient spécialisées dans le monde germanique, et notamment la Scandinavie.

La Saga des Ynglingar aux éditions du Porte-GlaiveDirigée par Régis Boyer, la collection « Lumière du septentrion » a accueilli plusieurs traductions de sagas : La Saga de Thorir aux poules et La Saga des alliés, par Alain Marez, et La Saga des Ynglingar, par Ingeborg Cavalié.

Dans une série de la collection consacrée à la « Germanie continentale », Claude Lecouteux a notamment proposé La Légende de Siegfried d'après La Chanson de Seyfried à la peau de corne et La Saga de Þiðrekr de Vérone.

Enfin, une série « Théâtre » compte de nombreuses traductions de pièces du dramaturge norvégien Henrik Ibsen, dont Les Prétendants à la couronne.

Hors collection, ont notamment été publiées des traductions d'Orm le Rouge de Frans Gunnar Bengtsson, de La Grande traversée de Hans Friedrich Blunck ou de L'Aigle dans la neige de Wallace Breem.

Dictionnaire de la mythologie germano scandinave de Rudolf SimekDans la collection « Patrimoine de l'Europe » (dirigée par Jean-Paul Allard) sont parus des ouvrages de Régis Boyer : Le Mythe viking dans les lettres françaises, Mœurs et psychologie des anciens Islandais, La Poésie scaldique, ainsi que Les Origines mythologiques des Contes de Grimm de Jérémie Benoit, qui, en 1997, est le dernier ouvrage publié par les Éditions du Porte-Glaive.

Cette collection a également accueilli les travaux de grands noms de la germanistique : L'Univers mental des Germains (Die Geistige Welt der Germanen) de Jan de Vries, Les Runes (Runen) de Wolfgang Krause, le Dictionnaire de la mythologie germano-scandinave (Lexicon der germanischen Mythologie) de Rudolf Simek.

Le tropisme germanique des publications1, l'identité de quelques collaborateurs (Jean-Paul Allard, Dominique Venner), l'orientation de certains auteurs et titres publiés (depuis L'Enquête sur la monarchie de Maurras jusqu'aux actes du colloque Révolution, contre-révolution, tenu à l'université Lyon-III, en passant par des écrits d'Ernst Jünger ou d'Ernst von Salomon), ont conduit à qualifier les Éditions du Porte-Glaive de « proches de la Nouvelle Droite » (Stéphane François) ou « proches du F.N. » (Audrey Fontana), quand elles n'ont pas été rangées parmi les « petits éditeurs néo-nazis » (sic) (Jean-Yves Camus).


1 Que laissait présager le nom même des éditions : les chevaliers Porte-Glaive sont un ordre militaire germanique créé en 1202 pour œuvrer à la conversion des populations baltes. Ils furent intégrés à l'ordre Teutonique.