Le skóggangr (littéralement : « fait d'aller dans la forêt ») est la forme la plus sévère de mise hors la loi et la punition la plus lourde dans l'État libre islandais.

Grettir Ásmundarson dans la manuscrit AM 426 fol.Grettir dans le manuscrit islandais AM 426 fol. (1670-1682).
Stofnun Árna Magnússonar, Reykjavík.
Le skóggangr est bien plus sévère que le fjörbaugsgarðr. S'il n'existe ni peine de mort, ni peine d'emprisonnement, dans l'État libre islandais, le skógarmaðr est exclu de la société. Il est privé de tous ses biens et de tous ses droits. Nul n'est autorisé à lui porter assistance : il ne peut être ni hébergé, ni nourri, ni transporté. Il peut être tué en toute impunité, même à l'étranger, et une récompense est parfois offerte pour sa tête. Ses enfants deviennent illégitimes. Il ne peut être enterré en terre consacrée.

Le hors-la-loi pouvait voir sa peine réduite, voire annulée, en tuant d'autres hors-la-loi.

Plusieurs sagas sont consacrées à des hors-la-loi. La Grettis saga raconte ainsi comment Grettir Ásmundarson parvient à survivre plusieurs années tout en ayant été jugé skógarmaðr.