Sigurd Slembe1 (vers 1100-1139) est un prétendant à la couronne de Norvège.

Sigurd Slembe hudflettesWilhelm Wetlesen, Sigurd Slembe fustigé.
Illustration de Norges kongesagaer (bd. 2), traduction de la Heimskringla par Gustav Storm (1899).
Fils de Tora Saksesdatter, Sigurd passe sa jeunesse dans le sud de la Norvège. Il est ordonné diacre – son surnom signifie peut-être « le mauvais diacre » ou « qui est devenu diacre par hasard ».

À la suite de la révélation de sa mère, qui prétend qu'il est le fils du roi Magnus Berrføtt, Sigurd passe plusieurs années à l'étranger. Il combat notamment en Écosse et aux Orcades. Il se rend aussi en Terre sainte.

En 1336, de retour en Norvège, il réclame à son prétendu demi-frère, Harald Gille, sa part du royaume. Harald refuse de reconnaître ses prétentions, et est tué par Sigurd.

Sigurd s'engage alors dans une lutte pour la couronne contre les fils de Harald, Inge et Sigurd. Faute de voir sa légitimité reconnue, il s'allie, en 1137, à Magnus Blinde, autre fils de Magnus Berrføtt, que Harald Gille avait fait mutiler et enfermer au monastère de Nidarholm.

Les deux hommes sont vaincus en 1139 lors de la bataille de Holmengrå, au large du Bohuslän. Magnus est tué durant le combat, tandis que Sigurd est fait prisonnier, torturé et mis à mort.

Il fut enterré en 1140 à Aalborg

Le dramaturge norvégien Bjørnstjerne Bjørnson lui a consacré une pièce intitulée Sigurd Slembe (1862).

 


1 Sigurðr slembidjákn en vieux norrois.