Randvér est le fils du roi Jörmunrekkr dans le cycle des Völsungar. Il meurt pendu, accusé d'avoir séduit Svanhildr, promise à son père.

Randvér est évoqué dans un chapitre de la Völsunga saga (ch. 42), ainsi que, plus brièvement, et avec quelques différences, dans les Skáldskaparmál (ch. 42).

Jörmunrekkr souhaitait épouser Svanhildr, fille de Sigurðr et de Guðrún. Il envoya Randvér, accompagné de son conseiller Bikki, demander sa main. L'union fut approuvée, et Svanhildr partit pour le royaume des Goths.

Pendant le trajet, Bikki suggéra à Randvér que Svanhildr lui conviendrait davantage qu'à son père, conduisant ainsi les deux jeunes gens à se rapprocher.

À leur arrivée, Bikki affirma au roi que Svanhildr était devenue la maîtresse de son fils, et lui conseilla de ne pas laisser cet acte impuni. Jörmunrekkr fit en conséquence pendre Randvér, puis mettre à mort Svanhildr.

Avant d'être pendu, Randvér se fit apporter un faucon qu'il dépluma avant de l'envoyer à son père. Jörmunrekkr comprit qu'il perdait son honneur comme le faucon avait perdu ses plumes (Völsunga saga), ou bien que son royaume était infirme comme l'oiseau, lui-même étant vieux et sans fils (Skáldskaparmál). Il donna l'ordre d'annuler l'exécution, mais trop tardivement.

Randvér n'apparaît pas dans les poèmes eddiques, hormis l'introduction en prose du Guðrúnarhvöt, mais son existence était déjà connue de Bragi Boddason qui, dans la Ragnarsdrápa (str. 3), désigne Jörmunrekkr comme le « principal parent de Randvér » (« Randvés höfuðniðja »).

Dans la Gesta Danorum (Livre VIII, ch. 10), le fils du roi Iarmericus s'appelle Broderus. Il est pareillement accusé par Bicco d'entretenir une liaison avec sa belle-mère, et semblablement condamné au gibet, mais Iarmericus se ravise faprès avoir vu le faucon de son fils s'arracher les plumes. Broderus succéda à son père. « Il avait peu de dispositions à gouverner », ajoute Saxo, qui n'indique rien de plus sur son compte.