Lee M. Hollander (1880-1972) est un universitaire américain connu notamment pour ses traductions de la poésie eddique et scaldique, ainsi que de la Heimskringla.

Lee Milton Hollander est né le 8 novembre 1880 à Baltimore (Maryland), de parents d'origine allemande. C'est d'ailleurs en Allemagne, où sa mère est retournée vivre à la mort de son mari, qu'il suit sa scolarité primaire et secondaire, retournant aux États-Unis à l'âge de dix-sept ans. Il suit alors les cours de la Johns Hopkins University, où il obtient son doctorat en philologie germanique (1905). Il passe ensuite deux années en Scandinavie, découvrant les langues et les littératures scandinaves et fréquentant les universités et bibliothèques.

De retour aux États-Unis, il commence à enseigner et à publier articles et traductions. Du fait de ses origines, il est mis à l'écart durant la Première Guerre mondiale. En 1920, il intègre l'université du Texas comme professeur adjoint. Il y a enseigné durant près d'un un demi-siècle, dirigeant notamment, de 1929 à 1946, le Département d'études germaniques, qui acquiert alors une renommée nationale.

Parallèlement à son activité d'enseignant, ses travaux dans les domaines de la langue norroise, de la littérature scandinave médiévale et de la mythologie nordique ont donné lieu à la publication de 16 livres et monographies, 22 traductions, 88 articles. Parmi ses œuvres majeures figurent ses traductions des poèmes eddiques (The Poetic Edda, 1928 ; Old Norse Poems¹, 1936), de poèmes scaldiques (The Skalds, 1945) et de la Heimskringla (1964), ainsi que de nombreuses sagas, mais aussi de textes de Kierkegaard (Selections from the writings of Kierkegaard, 1923).

Lee M. Hollander est mort le 19 octobre 1972.

¹ Sous-titré « the most important non-skaldic verse not included in the Poetic Edda », c'est l'équivalent anglophone de l'Eddica minora d'Andreas Heusler et Wilhelm Ranisch (1903).

Source

• Lee M. Hollander : a bibliographical sketch. In : Old Norse literature and mythology: a symposium. Ed. by Polomé, Edgar C. Austin ; London : University of Texas Press, 1969. P. 291-293.